dimanche 4 avril 2010

La très rude vie des marins basques

Partis au premier beau temps (mars ou avril) avec 9 mois de vivres, et la saison de pêche prenant fin le jour de la Saint Michel (29 septembre), ils étaient de retour vers la fin du mois d'octobre ou novembre. Le contrat de grosse (aventure) prévoyait quelquefois que le navire devait atteindre au retour un des ports parmi plusieurs qui étaient nommés (La Rochelle, Bordeaux, St Sébastien ou Bilbao). Il est probable que cette possibilité était laissée au capitaine afin que, suivants les vents, il atteigne le plus rapidement un de ces ports pour vendre plus facilement et à un meilleur prix les produits de la pêche avant de revenir au port d'embarquement.
Soumis au danger de la mer pendant les deux traversés, le travail le plus pénible avait lieu sur les bancs de Terre - Neuve, durant un peu moins de six mois, de sept heures du matin à onze heures du soir (selon certaines études effectuées) et sans un jour de repos, sauf si la tempête les retenait au port. Sans nouvelles de leur famille, ils pêchaient dans une mer houleuse, souvent dans la brume et dans une humidité permanente, se trouvant avec les vêtements mouillés par la mer, le soir, à l'arrêt du travail et dormant avec, dans un espace bien limité. La peur de la maladie saisissait l'équipage lorsque l'un d'eux mourait. La chasse des baleines n'était pas plus facile, étant effectuée dans des endroits plus froids, avec le danger constant, pour les embarcations, de heurter des glaces.
Malgré ces conditions inhumaines, et pour faire vivre leur famille rester au pays, de jeunes mousses âgés de 12 à 15 ans s'embarqués chaque année pour une nouvelle saison de pêche.

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