samedi 3 avril 2010

Histoire du métier de meunier...en bref...

Ce métier est né dès l'Antiquité. Avec le développement des techniques de minoterie vers la fin des années 1850 e l'apparition de la vapeur, il a peu à peu disparu, et la plupart des meuniers se sont reconvertis en agriculteurs ou en boulangers.
Les meuniers étaient souvent en butte à l'hostilité des villageois, qui ne voyaient en eux que des voleurs qui ponctionnaient plus que leur dû.
Cette profession était très complète puisque le meunier définissait chacun des paramètres de son travail. Dans un souci de perfection, il choisissait son grain, son mélange, le type de meule et la mouture. Le métier nécessitait des connaissances variées. Chez les meuniers, l'amour du travail passait avant tout. Ils avaient conscience d'effectuer le plus beau métier qui soit. Avoir une belle clientèle et posséder un beau moulin contribuaient tout autant à leur fierté.
La construction du moulin et l'achat des ustensiles étaient trop chers pour les particuliers. Seuls les seigneurs et les riches propriétaires pouvaient en supporter la charge financière. L'entretien d'un moulin étant très coûteux et son rendement peu fiable, nombre de communes ont dû cesser leur exploitation en raison des charges qui en découlaient.
Il existe deux types de moulin : de vent ou de rivière (comme celui d'Erromardie). Les moulins vont sans cesse être améliorés. De l'invention des moulins actionnés par la machine à vapeur de James Watt, qui se développent sur la Tamise, au remplacement des meules par une série de sept cylindres en porcelaine, ensuite en acier à partir de 1820, qui annoncent l'électrification des minoteries modernes.
Lorsque le moulin avait des ailes, elles étaient utilisées comme moyen de communication. Le moulin scandait les différents rites de passage, de la naissance à la mort.
Le meunier était tout de blanc vêtu, toujours correctement et proprement habillé. Sa femme était souvent coiffée d'un bonnet de fine dentelle et apportait aussi beaucoup de soin à son habillement. Ils étaient en effet proches de la classe bourgeoise par leurs revenus et, par la spécificité de leur métier, très liés aux sciences et à l'ingénierie.
Le travail au moulin, rythmé par les conditions climatiques, était aléatoire, mais l'entretien du moulin comblait les temps morts. Le plus pénible était très certainement la livraison des sacs qui pesaient entre 50 à 100kg chacun. Il fallait aussi supporter l'odeur de la farine et l'atmosphère du moulin, saturée de bruits et chargée de poussières en suspension.
Descendant le plus souvent d'une lignée, le meunier vouait une véritable passion à son métier. Sa maîtrise des forces de la nature le faisait parfois apparaître comme un être à craindre. Ces connaissances faisaient de lui le météorologiste du village à qui l'on demandait quand couper le blé.
Les meuniers se réfèrent à plusieurs patrons qui ont presque chaque fois la particularité d'avoir affronté et vaincu le Diable. Il y a St Martin célébré le 11 novembre, St Blaise (dans l'Est de la France) et Sainte Vénére (croyance anglaise).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.